From 88b94ea735f896ef2a041ab20361d33115e52669 Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: Olivier Langella Date: Mon, 4 Jul 2022 13:54:36 +0200 Subject: [PATCH] =?UTF-8?q?d=C3=A9but=20article=20amue?= MIME-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; charset=UTF-8 Content-Transfer-Encoding: 8bit --- amue/article_amue.fodt | 49 ++++++++++++++++++++---------------------- 1 file changed, 23 insertions(+), 26 deletions(-) diff --git a/amue/article_amue.fodt b/amue/article_amue.fodt index e3555c4..cfe4af8 100644 --- a/amue/article_amue.fodt +++ b/amue/article_amue.fodt @@ -1,10 +1,10 @@ - Olivier Langella2022-07-04T09:54:55.7765718442022-07-04T11:37:30.299133676Olivier LangellaPT1H21M14S3LibreOffice/7.0.4.2$Linux_X86_64 LibreOffice_project/00$Build-2 + Olivier Langella2022-07-04T09:54:55.7765718442022-07-04T13:46:38.899678442Olivier LangellaPT1H27M48S6LibreOffice/7.0.4.2$Linux_X86_64 LibreOffice_project/00$Build-2 - 31468 + 19468 0 26829 11236 @@ -13,12 +13,12 @@ view2 - 16141 - 15159 + 4914 + 26843 0 - 31468 + 19468 26827 - 42702 + 30702 0 0 false @@ -85,7 +85,7 @@ true true - 986782 + 1191711 true false @@ -243,12 +243,21 @@ + + + + + + + + + @@ -261,7 +270,7 @@ - + @@ -275,33 +284,21 @@ Résumé - Le logiciel libre et la recherche publique partagent un objectif : le bien commun, au service de tous. La culture libre se basent sur les 4 libertés suivantes : - * la liberté d'utiliser sans restrictions, - * la liberté d'en étudier le fonctionnement sans restrictions, - * la liberté de modifier, améliorer, adapter, - * la liberté de distribuer librement, de rediffuser ou partager les modifications éventuelles également. - - La recherche publique vise elle aussi à construire un service public, un savoir commun, à travers la collaboration et le partage, au service de tous, sans restrictions, sans discriminations, pour le bien commun. - + Le logiciel libre et la recherche publique partagent un objectif : le bien commun, au service de tous. Les deux semblent faits l'un pour l'autre. Mais qu'en est-il en réalité? Dans les laboratoires, sur le terrain, l’outil informatique est souvent basé sur des logiciels propriétaires, situation favorisée par les habitudes et les constructeurs de matériel scientifique qui ne fournissent les logiciels et le support que pour ces plateformes. - Au travers de l’exemple de la plateforme de protéomique PAPPSO (Plateforme d'Analyses Protéomique de Paris Sud-Ouest http://pappso.inra.fr/), nous voulons montrer qu’une transition vers le logiciel libre est possible ainsi que les bénéfices que cela apporte à la « science ouverte ». + Au travers de l’exemple de la plateforme de protéomique PAPPSO (Plateforme d'Analyses Protéomique de Paris Sud-Ouest http://pappso.inra.fr/), nous avons démontré qu’une transition vers le logiciel libre était possible et que cela apporte de réels bénéfices à la « science ouverte ». - PAPPSO est tout d'abord une plateforme d'analyses protéomique et d'outils bioinformatiques au service d'autres laboratoires de recherche, afin d'aider ceux-ci, à travers son expertise et savoir-faire, à effectuer les analyses scientifiques protéomiques et traiter les données qui y sont issues. Mais PAPPSO est également un laboratoire de recherche scientifique en protéomique, où de nombreux chercheurs mènent diverses thématiques de recherche dans le domaine. + PAPPSO s'est dotée petit à petit, au fil des années et des besoins, d'une infrastructure informatique complète : réseau, serveurs, stockage, calcul et postes personnels, basée en totalité sur des systèmes et logiciels libres. De plus, la plateforme développe aujourd'hui elle même plusieurs logiciels sous licence libre et en particulier toute la chaîne de traitement informatique des données protéomiques, depuis leur sortie des instruments de mesure, jusqu'à leur analyse statistique finale : mineXpert2, X!TandemPipeline, MassChroQ, PROTICdb (liste complète des logiciels ici http://pappso.inra.fr/bioinfo/). - PAPPSO s'est dotée petit à petit, au fil des années et des besoins, d'une infrastructure informatique complète : réseau, serveurs, stockage, calcul et postes personnels, basée en totalité sur des systèmes et logiciels libres. De plus, la plateforme utilise quasi exclusivement des logiciels libres, et développe aujourd'hui elle même plusieurs logiciels sous licence libre et en particulier toute la chaîne de traitement informatique des données protéomiques, depuis leur sortie des instruments de mesure, jusqu'à leur analyse statistique finale : mineXpert2, X!TandemPipeline, MassChroQ, PROTICdb (liste complète des logiciels ici http://pappso.inra.fr/bioinfo/). - - Nous montrerons que ce choix s'est opéré naturellement, et même inévitablement, dans un environnement scientifique où la maîtrise fine des logiciels est fondamentale (modifier un logiciel au niveau du code est un besoin quasi quotidien), où il est indispensable d'assurer une haute reproductibilité des traitements, où l'objectif est d'optimiser pour améliorer le fonctionnement des logiciels, afin de faire avancer la recherche et la technique dans le domaine concerné. Nous verrons également comment l'agilité, intrinsèque au modèle de développement communautaire des logiciels libres et à l'emploi d'outils qui en sont nés et qui sont devenus universels (forges logicielles, systèmes de rapport de bogue, tests multiples, documentation), permet une efficacité scientifique accrue. Un autre aspect crucial dans tout l'écosystème que nous décrivons est l'intégration de librairies ou de portions de code tiers pré-existants dans des projets en cours de développement. Ces emprunts, intégrations, collaborations, sont possibles grâce aux licences libres qui nous permettent de ne pas réinventer/réimplémenter constamment les mêmes fonctionnalités, tout en profitant du partage et du travail collaboratif pour aller de l'avant bien plus rapidement et plus sûrement; et en faisant profiter à son tour la communauté scientifique de par la mise à disposition sous licence libre de ce code source ainsi produit. - - === - - Si la recherche publique profite et bénéficie de l'apport du logiciel libre comme on le voit à travers l'exemple de PAPPSO, elle en est également un producteur et acteur important, dont l'apport est primordial. De nombreux logiciels libres de pointe sont issus du monde de la recherche publique comme en témoigne en partie la forge du code source du secteur public (https://code.etalab.gouv.fr). De nombreux logiciels connus et utilisés largement en sont issus : la distribution Debian GNU/Linux, le logiciel Inkscape, le langage OCAml, Scilab, Scenari, Sympa, Lodel, VLC qui est née d'un projet d'étudiants de Centrale Paris (voir le catalogue Plume à https://www.projet-plume.org/fiches_logiciels_dev_internes). + Ce choix s'est opéré naturellement, et même inévitablement, dans un environnement scientifique où la maîtrise fine des logiciels est fondamentale, où il est indispensable d'assurer une haute reproductibilité des traitements, où l'objectif est d'optimiser pour améliorer le fonctionnement des logiciels, afin de faire avancer la recherche et la technique dans le domaine concerné. La maîtrise complète des outils apporte à PAPPSO une agilité extrême qui lui permet de développer ses propres idées et de s’adapter aux nouvelles techniques très rapidement sans remettre en cause toute son organisation. Le passage d’un fabricant de machine à un autre impliquait auparavant le remplacement de toute la chaîne de traitement des données et la formation aux nouveaux outils. Cela rendait le suivi des projets et la reproductibilité des résultats scientifique difficiles. Depuis 10 ans, le logiciel libre et l’utilisation des formats standards nous a permis d’assurer la continuité des projets. D’autre part, nous avons contribué à l’écosystème du logiciel libre en protéomique en proposant nos propres algorithmes et en utilisant les fonctionnalités développées par d’autres équipes en intégrant du code libre dans nos productions. + + De nombreux logiciels libres de pointe sont issus du monde de la recherche publique comme en témoigne en partie la forge du code source du secteur public. De nombreux logiciels connus et utilisés largement en sont issus : la distribution Debian GNU/Linux, le logiciel Inkscape, le langage OCAml, Scilab, Scenari, Sympa, Lodel, VLC qui est née d'un projet d'étudiants de Centrale Paris. L'environnement de la recherche publique, éloigné d'impératifs économiques immédiats, en contact direct avec un milieu hautement qualifié, riche de par la diversité des savoirs et la qualité des échanges, constitue un atout pour le développement efficace de logiciels libres. C'est d'ailleurs cet environnement, ce savoir faire, que les entreprises privées apprécient et recherchent chez nous: nos capacités et notre force de développement sont uniques. Ne nous sous-estimons pas, et préservons nos spécificités. - Nous évoquerons ensuite les recommandations, les obligations, les décrets et circulaires en vigueur quant aux logiciels produits dans des établissements publics. Quelques questions qui seront abordées et auxquelles nous tenterons de répondre, sont les suivantes: les logiciels scientifiques issus de la recherche publique sont-ils souvent libres? Leur code source est-il systématiquement disponible? Si oui, est-il librement utilisable ? Quels sont les freins à la publication de code source sous licence libre ? Comment lever ces freins ? Comment éviter la fermeture du code dans un partenariat public - privé? Comment choisir une licence libre ? Comment une licence copyleft peut-elle protéger ses auteurs et leurs œuvres, mais aussi séduire les partenaires privés ? Nous allons ici analyser les freins, les mécanismes à la base de la fermeture ou de la non ouverture des codes sources. Nous allons également essayer de défaire quelques idées reçues et de voir ensemble comment progresser et faciliter davantage l'utilisation de logiciels et de licences libres, exposer brièvement des solutions, montrer des exemples de succès. Et enfin aborder la question de la construction collective d'une culture libre, au service du bien commun, qui implique les citoyens, les collectifs et associations, les tiers lieux, pour une science de demain véritablement ouverte. \ No newline at end of file