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* Stratégie de mitigation de l'accident de fusion du cœur sur l'EPR. |
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:CUSTOM_ID: stratégie-de-mitigation-de-laccident-de-fusion-du-cœur-sur-lepr.
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by Dragonfeu | Sep, 2024 | MediumStratégie de mitigation de l'accident
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de fusion du cœur sur l'EPR. | by Dragonfeu | Sep, 2024 | Medium
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* Stratégie de mitigation de l'accident de fusion du cœur sur l'EPR.
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Sep 8, 2024
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J'imagine si vous avez cliqué sur cet article, vous savez que l'EPR de
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Flamanville vient de "diverger" (/nota: article écrit en septembre
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2024/). Autrement dit la réaction en chaîne a été, et pour la première
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fois dans son cœur, auto-entretenue, permettant un équilibre
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neutronique.
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Ce fameux EPR présente de grandes avancées en sûreté nucléaire, toujours
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afin de limiter les rejets dans l'environnement en cas d'accident. Alors
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aujourd'hui, l'accident grave! *On va parler de /corium/, de
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récupérateur à corium (/core catcher/), de stratégie de mitigation et de
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codes de calcul.* Ce que je souhaite faire avec cet article c'est vous
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expliquer en premier lieu la physique d'une fusion du cœur et ensuite la
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modélisation qui y est associée.
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*Mais alors, comment les ingénieurs en sûreté nucléaire ont-ils réussi à
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gérer une substance bien pire que la lave ?* Le corium, un magma à faire
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pâlir Hadès, autochauffant, ultra corrosif, à très haute température, ne
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laissant aucune chance à la plupart des matériaux qu'il rencontre.
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Possiblement la pire substance artificielle jamais fabriquée sur cette
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Terre (avec les agents neurotoxiques)...
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La lave est une substance similaire au corium sur beaucoup d'aspects,
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mais le corium est... encore pire.
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Les réacteurs de génération III, comme l'EPR (ou l'EPR2), prennent en
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compte la gestion des accidents graves dès la conception. Je vais donc
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vous expliquer comment la stratégie de mitigation des accidents graves
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est conçue sur le réacteur EPR (notez que ce sera vraisemblablement la
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même sur EPR2, qui est une optimisation de l'EPR).
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L'accident grave de référence sur un réacteur à eau, est la fusion du
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cœur. Un évènement (une brèche par exemple), a pour conséquence directe
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un combustible qui n'est plus sous eau, donc plus refroidit, et il
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commence à chauffer, jusqu'à fondre. C'est ce qui s'est passé à
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[[https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/crise/accident-fukushima-daiichi-japon-2011][/Fukushima/]]
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et
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[[https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/surete/deroulement-laccident-0][/Three
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Miles Island/]] (fusion partielle), occasionnant des rejets dans
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l'environnement.
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EPR de Flamanville. Crédit:
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[[https://www.framatome.com/fr/clients/nucleaire/flamanville-3/][Framatome]]
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Avant de commencer, un rappel sur les trois barrières de confinement.
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Dans la suite de l'article, la 1ère et la 2ème barrière vont céder, et
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l'objectif sera de préserver la troisième, afin d'éviter des rejets à
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l'extérieur.
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Crédit:
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[[https://www.cli-gravelines.fr/la-centrale-de-gravelines/presentation-de-la-centrale/][EDF]]
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* I/ Phénoménologie d'un accident grave sur EPR
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* I.1/ Dégradation du cœur
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Le soleil se lève sur le site de Flamanville. /Le vent souffle sur les
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plaines de la Bretag/.. euh de la Normandie. Le réacteur EPR de
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Flamanville est à pleine puissance (1600MWe, ça envoie). Une bien belle
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journée. Et là, une énorme brèche sur le circuit primaire! On appelle ça
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un APRP (/Accident de Perte du Réfrigérant Primaire/). Rien ne marche,
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ni refroidissement, ni électricité, le primaire se vide inexorablement.
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Il y a de moins en moins d'eau autour des crayons combustible, cf. (2)
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du schéma ci-dessous. Les gaines du combustible commencent à s'oxyder.
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C'est très exothermique, donc le combustible chauffe fort (oxydation
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zirconium + hafnium principalement), on produit de la vapeur d'eau et du
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dihydrogène. Le combustible et sa gaine fondent, alors que le niveau
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d'eau continue à baisser. Cette mixture infernale, au-delà des 2400°C,
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contenant le combustible, la gaine, l'acier des structures et autres
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joyeusetés, est appelée un */corium/*.
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Conditions initiales [1], cœur dénoyé partiellement [2], cœur dénoyé
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fusion en cours [3]. Crédit: IRSN
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Bon, je vais aller vite. Maintenant le cœur a fondu intégralement et il
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est dans le fond de cuve. Commence alors une série de phénomènes dans le
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corium qui vont venir attaquer l'acier de la cuve (pour les curieux, la
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cuve est en acier 16MND5, un acier de compétition, merci le RCC-M). La
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brèche a mis de l'eau dans l'enceinte et on a produit du dihydrogène
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pendant l'accident.
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Maintenant on va se donner *trois contraintes supplémentaires, pour
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préserver l'enceinte de confinement,* et garder toutes les saletés à
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l'intérieur, parce qu'on ne veut pas de rejets atmosphériques !
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1. [*On veut contrôler l'échauffement dans l'enceinte.*]{#6f56}
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Pour ne pas chauffer l'enceinte il y a deux choses. Déjà, on ne veut pas
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que la cuve perce à haute pression, sinon le corium est étalé façon
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spray (sans rire), et vient attaquer l'enceinte. Et pour éviter une
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percée de la cuve à haute pression (supérieure à 15 bar), il faut
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dépressuriser la cuve, avec une soupape ultime (comme sur votre cocotte
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minute). Vous constaterez que la vanne dédiée à la gestion en AG est
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redondée, ce qui permet de diminuer la probabilité de défaillance de
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cette ligne de dépressurisation.
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Crédit: IRSN
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Ensuite il faut contrôler la puissance thermique dans l'enceinte, c'est
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le système EVU (Evacuation Ultime de la puissance dans l'enceinte). Cela
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consiste simplement à asperger de l'eau froide à l'intérieur de
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l'enceinte. Une douche pour réacteur nucléaire. Cela sert aussi à faire
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retomber les radionucléides volatils dans l'enceinte.
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Crédit: EDF
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*2. On ne veut pas d'explosion hydrogène (type Fukushima) dans
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l'enceinte.*
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Dans l'enceinte il y a de l'air, de la vapeur d'eau, et maintenant de
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l'H2. Pour éviter l'explosion hydrogène, il faut consommer l'H2, afin de
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sortir des zones colorées du diagramme de Saphiro (ci-dessous). C'est le
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principe des recombineurs autocatalytiques passifs à hydrogène, qui
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comme leur nom l'indique, n'ont pas besoin d'électricité pour
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fonctionner.
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Recombineur autocatalytique passif à dihydrogène.
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Diagramme de Saphiro
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*3. On ne veut pas d'explosion de vapeur dans l'enceinte.*
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L'eau liquide dans l'enceinte ne doit pas toucher le corium, sous peine
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d'une explosion de vapeur. Pour ça, c'est simple il faut séparer les
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deux.
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Séparation de l'eau et du core catcher.
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*Maintenant qu'on a nos systèmes pour protéger l'enceinte, il est temps
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de péter la cuve.* Je ne vais pas détailler les phénomènes favorables
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qui permettent de maintenir la tenue mécanique de la cuve. On postule
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que sous l'effet des contraintes mécaniques (déformation) et des flux
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thermiques du corium (fluage), la cuve finit par se briser. Je dis « on
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postule » car ce n'est pas systématiquement l'approche retenue.
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Il y a plusieurs configurations possibles du corium en fond de cuve. Ce
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qu'on observe est une stratification du corium entre la couche d'oxyde
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et celle de métal léger. L'intuition amène à penser que la haute
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température du corium vient ablater la cuve. Cela est vrai au-delà de
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2700°C, mais en dessous une croûte se forme en paroi, limitant les
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échanges thermiques. En revanche, la couche de métal léger très chaude
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reçoit de l'énergie de la couche d'oxyde, et transmet l'énergie à la
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face interne de la cuve, sur une faible surface relative "/focusing
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effect"/. Elle est, d'après les expériences, la couche responsable de la
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rupture de la cuve.
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Je précise que c'est l'approche pénalisante retenue, la façon dont cela
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arrive nous intéresse assez peu ici car on part du principe que la cuve
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va rompre. L'étude des corium comporte son lot d'incertitudes et les
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expériences représentatives sont complexes à réaliser.
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Stratification du corium en fond de cuve possible.
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D'autres pays estiment qu'ils peuvent maintenir le corium dans la cuve.
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On ne distingue finalement que deux approches :
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- [Rétention du corium en cuve (/In Vessel Retention/, IVR) associé à
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des moyens de réfrigération externe de la cuve (type /External Reactor
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Vessel Cooling/, ERVC). Retenue sur AP1000 et APR1400.]{#0ff4}
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- [Rétention du corium hors cuve. *Retenue sur EPR/EPR2*, et les
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VVER-1200 récents.]{#9763}
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* I.2/ L'interaction corium béton
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On a désormais notre corium chaud qui tombe dans le fond du bâtiment
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réacteur. On arrive bientôt au /core catcher/, patience !
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Une fois tombé, il arrive sur un béton dit « sacrificiel ». Ce béton a
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vocation à être abalté par le corium pour modifier les propriétés
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physico-chimiques du corium. Durant cette phase, le corium érode ce
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béton sur environ 50 cm d'épaisseur avant de couler dans le canal de
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décharge qui relie le puits de cuve à « la chambre d'étalement ». Les
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mouvements convectifs au sein du corium mélangent le béton et le corium,
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le rendant plus fluide, plus homogène et moins visqueux afin de
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faciliter son écoulement par la suite. Si plusieurs coulées successives
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de corium surviennent, elles convergent toutes dans ce béton de manière
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à obtenir un corium homogène et un seul écoulement vers la chambre
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d'étalement. On appelle ça l'interation corium béton (ICB).
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Crédit: IRSN
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ICB.
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Une fois que le corium a ablaté sur toute une épaisseur, il faut
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maintenir la structure de l'enceinte en état, et on installe donc sous
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cette couche de béton sacrificiel des matériaux réfractaires (qui
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résistent à des très hautes températures avec une faible déformation
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relative). Cette couche est appelée la zircone (ZETTRAL-95GR), et mesure
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de 10 à 14 cm d'épaisseur.
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Une fois que le béton est ablaté complètement dans le sens vertical, le
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corium arrive sur un bouchon de métal, c'est un composant dont le rôle
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est celui d'un fusible. Il est la dernière étape avant le canal de
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décharge. Ce fusible est conçu pour se rompre relativement rapidement au
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contact du corium en assurant une section de passage suffisamment large
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pour permettre une coulée rapide de la totalité du corium vers la
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chambre d'étalement.
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Schéma complet du core catcher. Crédit: IRSN.
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*La composition chimique du béton est très importante* car l'ablation va
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générer des gaz incondensables qui peuvent faire monter la pression dans
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l'enceinte. C'est le cas du CO2 issu de la calcination du calcaire, par
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exemple. Ainsi sur EPR, la
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[[https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/surete/6-ans-apres-laccident-suivi-regulier-modifications-programme-experimental#:~:text=la%20proc%C3%A9dure%20U5%2C%20qui%20a,proc%C3%A9dant%20%C3%A0%20des%20rejets%20filtr%C3%A9s.][procédure
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U5]] a été abandonnée grâce à une fiabilisation de l'ICB. Sur le parc,
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cette procédure permet de dépressuriser l'enceinte en expulsant à
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l'atmosphère une partie des gaz préalablement nettoyés dans un filtre
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sable.
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Note: En principe, les chargements mécaniques de l'enceinte sont limités
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par conception. Mais il est possible qu'il y ait des rejets très minimes
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malgré tout sur EPR.
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* I.3/ Interaction corium zircone
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:PROPERTIES:
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:CUSTOM_ID: bb08
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:CLASS: oc od gu bf oe of pa oh oi oj pb ol om on pc op oq or pd ot ou ov pe ox oy oz bk
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:END:
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Cette partie sera assez simple, puisque l'objectif est de faire
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interagir le moins longtemps possible le corium avec la zircone. La
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zircone est ce qu'on appelle un
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[[https://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9riau_r%C3%A9fractaire][*matériau
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réfractaire*]] *à la chaleur*. C'est-à-dire qu'il ne fond pas, et se
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déforme relativement peu, même à des hautes températures (inférieures à
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environ 1700°C, tout dépend du matériau).
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Une fois que le bouchon fusible a rompu, il faut emmener le corium
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jusque dans la chambre d'étalement *le plus vite possible*. A noter, la
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zircone a une forte inertie thermique, ce qui nous arrange pour ne pas
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dégrader outre mesure le bâtiment réacteur par contact prolongé, même si
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ce n'est pas censé arriver (toujours prendre des marges). Ainsi, une
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conduite entièrement tapissé en briques de zircone remplit ce rôle
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d'évacuation rapide du corium. C'est un tuyau d'évacuation pour corium.
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* I.4/ Corium dans la chambre d'étalement
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Cette étape, la dernière, consiste à neutraliser le corium une bonne
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fois pour toute.
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- une géométrie empêchant le retour en criticité (déjà rendu complexe
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par la dilution dans le béton sacrificiel),
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- [un système pour refroidir le corium par-dessous et
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par-dessus.]{#5ce1}
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Le corium arrive dans la chambre d'étalement qui a une surface d'environ
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170 m2. Le corium chaud, en coulant dans la conduite d'évacuation va
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couper un fil, ce qui déclenche l'ouverture d'une trappe ouvrant une
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arrivée d'eau gravitaire d'eau provenant du réservoir IRWST (/In
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containment Refueling Water System Tank/). Ce système est intégralement
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passif, ni électricité, ni intervention humaine nécessaire. Cette eau
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commence par remplir les canaux horizontaux situés sous la chambre
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d'étalement. Les éléments du plancher contiennent des canaux de
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refroidissement horizontaux de sections rectangulaires. L'intérieur de
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la chambre d'étalement est recouvert d'une couche de béton sacrificiel
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qui a la même fonction que le béton du puits de cuve, mais cette fois-ci
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il sert aussi à protéger temporairement la couche protectrice.
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Chambre d'étalement. Crédit: IRSN.
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Le corium va s'étaler dans cette chambre. C'est de la physique complexe
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(que je ne vais pas détailler ici). Cet étalement est piloté par la
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compétition entre les forces hydrodynamiques et les changements de
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viscosité du corium (rhéologie) dus à son refroidissement. La géométrie
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de cette chambre d'étalement est conçue pour optimiser l'étalement, et
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ainsi limiter l'épaisseur du corium, le rendant sous-critique et le
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préparant au renoyage en surface par-dessus.
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L'eau, froide donc, arrivant gravitairement de l'IRWST, vient noyer le
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corium très chaud, donc il y a création de vapeur (beaucoup de vapeur)
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sur les premiers instants du noyage. Cette vapeur est recondensée par le
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système EVU (la Force d'Action Rapide Nucléaire -FARN- est capable
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d'alimenter ce circuit depuis qu'elle est prévenue de l'accident grave).
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Une fois que la croûte se forme en surface du corium, il y a une
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vaporisation très limitée, et une fois le niveau d'eau atteint
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suffisant, le corium est définitivement stabilisé.
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Schéma d'un angle de la chambre d'étalement du corium. Crédit: IRSN.
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Pour conclure cette partie, une vidéo de présentation du /core catcher/
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de l'EPR de Flamanville.
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Présentation de la construction du /core catcher/ par EDF.
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Chambre d'étalement terminée sur l'EPR FA3. Crédit:
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[[https://x.com/EDFEPR/status/1488165234510602245][EDF-EPR sur X]].
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* *II/ Modélisation d'un accident grave*
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On ne peut pas faire une expérience avec les mêmes conditions qu'un
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réacteur nucléaire, pour des raisons économiques, techniques et
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réglementaires. Alors on simule ça dans des codes de calcul. Un code de
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calcul ce sont des choix de modélisations, des incertitudes et donc *ça
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se valide*, sinon ça ne vaut pas grand-chose.
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Et ça se valide avec des expériences ! Les ingénieurs ne sont pas
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toujours derrière un ordinateur, l'approche empirique est
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*indispensable* ! Mais tu viens de dire qu'on ne faisait pas
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d'expériences réalistes ? Et oui, car on étudie chaque phase d'un
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accident grave *séparément*. Voyez ça comme des images qu'on imbrique
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entre elles. A la fin, l'ensemble des images forment un film, qui
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modélise un accident grave intégralement, ce qui permet /in fine/ de
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contourner l'obstacle que représente l'impossibilité d'une expérience
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réaliste. Et comment on réalise ce film ? Avec un code de calcul
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intégral !
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*Présentation d'ASTEC*
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ASTEC, pour /Accident Source Term Evaluation Code/, est développé par
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l'/Institut de Radioprotection de de Sûreté Nucléaire,/ l'IRSN. C'est un
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code dit « intégral» c'est-à-dire qu'il simule toutes les étapes d'un
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accident grave. Cela comprend:
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- La thermohydraulique du circuit : module CESAR, proche du code de
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référence en thermohydraulique [[https://cathare.cea.fr/][CATHARE]],
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|
développé par le /Comissarait à l'Energie Atomique et aux Energies
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Alternatives/ (CEA) ;
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- [La dégradation du cœur : module ICARE ;]{#6c41}
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|
- L'interaction corium béton : module MEDICIS ;
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- [La chimie, la physique, le transport des gaz, aérosols et des
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produits de fission dans l'enceinte : modules SOPHAEROS, ISODOP, COVI
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;]{#280c}
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- [Les systèmes de sureté : module SYSINT ;]{#7ec6}
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- La thermohydraulique de l'enceinte : module CPA ;
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- [Le comportement des produits de fission : module ELSA ;]{#7b1d}
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- [L'évaluation des doses : module DOSE.]{#98e2}
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Les différents modules d'ASTEC. Crédit: IRSN.
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Vous trouverez plus d'infos sur :
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[[https://www.irsn.fr/recherche/systeme-logiciels-astec]]. Voici
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également une courte présentation vidéo du code ASTEC, qui est désormais
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*un code de référence en Europe sur les accidents graves des REP.*
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*Présentation vidéo d'ASTEC*
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Un code intégral doit répondre aux exigences suivantes :
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- Calculer de façon exhaustive les phénomènes physiques intervenant lors
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d'un accident de fusion du cœur, en maintenant un compromis temps de
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calcul/précision ;
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- simuler le comportement des principaux systèmes de sûreté du réacteur,
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afin de se placer dans des conditions similaires à celles d'un réacteur
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en accidentel, et tester différents scénarios de disponibilités des
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systèmes ;
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- traiter complètement les couplages entre phénomènes, par exemple le
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refroidissement du corium dans le puits de cuve, en cours d'interaction
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corium-béton, par rayonnement et par convection dans l'enceinte de
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confinement ;
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- être découpé en module indépendant, pour faciliter notamment les
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comparaisons avec des résultats expérimentaux et ainsi valider les
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modules ;
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- Etre rapide malgré sa grande taille (de 400 000 à 500 000 instructions
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et 1 000 à 1 500 sous-programmes). C'est très important qu'il puisse
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pouvoir calculer plus vite que le temps réel, afin de tester un grand
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nombre de scénarios.
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*Fonctionnement d'ASTEC*
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Pour expliquer (très) rapidement, le logiciel ASTEC a besoin de données
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d'entrée, c'est-à-dire les géométries, les matériaux et les conditions
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physico-chimiques initiales de l'ensemble du réacteur. Ces données sont
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fournies par l'ingénieur d'étude en accident grave.
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A chaque pas de temps, ASTEC calcule l'évolution des paramètres
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physiques et chimiques. Dans un code intégral, il y a une articulation
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de tous les modules, avec un ordre d'exécution. On peut activer ou
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désactiver certains, selon le besoin, sachant que le nombre de modules
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impliqués augmente le temps de calcul !
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Comment fonctionne ASTEC à chaque pas de temps du calcul. Crédit: IRSN.
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/In fine, c/e qui intéresse l'ingénieur en sûreté nucléaire, ce sont les
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post-traitements des variables suivies ! Ci-dessous, un exemple de
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visualisation du cœur d'un REP-900MWe d'EDF. Ce que vous voyez est un
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post-traitement selon le temps des champs de température. Ce qu'il se
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passe dans cette séquence est une dégradation du cœur, vous voyez le
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niveau d'eau baisser progressivement jusqu'à être remplacé par le corium
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en fond de cuve. Vous constaterez que sur la 3ème image, la cuve a cassé
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au niveau de la couche de métal léger, à cause du /focusing effect/
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expliqué en partie I !
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Crédit: IRSN.
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*Validation d'ASTEC*
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Comme expliqué plus tôt, un code est une tentative de représentation du
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réel, il est donc nécessaire de le valider par comparaison avec... et
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bien le réel. Notez qu'on peut aussi valider un code en le comparant à
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des codes déjà validés. Par exemple le module thermohydraulique d'ASTEC,
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CESAR, est validé par comparaison avec le logiciel de référence
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[[https://cadarache.cea.fr/cad/Documents/Entreprises/Valorisation/Rencontres-CEA-Industrie/11eme/42-FM-f-CATHARE%20V%2006%2011%2017.pdf][CATHARE]].
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Je ne vais pas m'attarder dessus.
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Le principe d'une validation empirique c'est de faire une expérience, de
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la modéliser dans le code de calcul le plus fidèlement possible, et de
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comparer les résultats issus des observations et des capteurs avec la
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simulation numérique. On constate souvent des écarts, l'objectif c'est
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de les réduire le plus possible tout en étant capable de dire pourquoi
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il y a des écarts et combien ils valent. ASTEC (en V2) est validé par un
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panel d'expériences assez immense, depuis 1990 et sans arrêt depuis.
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Cette validation s'appuie sur plus de 160 essais dans le monde entier,
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en particulier sur les essais Phébus, cf.
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[[https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/surete/programme-recherche-phebus-pf-0]].
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Exemple de comparaison.
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Les essais Phébus constituent une grande base de validation des modules
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[[https://www.irsn.fr/sites/default/files/documents/larecherche/outils-scientifiques/codes-de-calcul/icare.pdf][CESAR
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& ICARE]] (thermohydraulique et dynamique de dégradation) et
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[[https://www.irsn.fr/page/fission-product-transport-modelling-astec-integral-code-sophaeros-module][SOPHAEROS]]
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(comportement des produits de fission).
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Liste des essais Phébus.
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Il y a eu plein d'autres validations et l'objectif n'est pas de toutes
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les lister. Vous trouverez une liste des expériences menées sur ce lien:
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[[https://www.irsn.fr/recherche/systeme-logiciels-astec#validation]]
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** *Autre code utilisé en accident grave*
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ASTEC ne modélise pas la phase finale dans la chambre d'étalement de
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l'EPR. Pour cela, des programmes spécifiques ont été menés à
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l'international, avec des expériences passionnantes. L'objectif étant
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d'avoir une compréhension fine du phénomène d'étalement du corium, de
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son refroidissement, puis de son noyage. Les logiciels français sont
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respectivement THEMA (code CEA) qui calcule la cinétique de
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solidification du corium (en masse et en croûtes) ainsi que l'érosion du
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substrat. Et CROCO (code IRSN) qui permet une modélisation détaillée de
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la convection dans l'écoulement. Un grand nombre d'essais ont été menés,
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le plus impressionnant étant l'essai VULCANO, comme montré ci-dessous.
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Crédit: IRSN.
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Il est ressorti de l'ensemble de ces programmes de R&D que l'étalement à
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sec du corium de REP permet son refroidissement ultérieur car
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l'épaisseur de corium atteinte est suffisamment faible. Ainsi,
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l'approche retenue sur EPR est validée expérimentalement. Des
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incertitudes subsistent sur la capacité d'une nappe de corium à s'étaler
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sous eau, c'est pour cela que l'EPR fait le choix d'étaler le corium à
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sec en séparant physiquement eau et corium.
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* Conclusion
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Voilà comment on gère un accident grave sur l'EPR. J'ai volontairement
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éclipsé beaucoup de sujets sur le comportent des produits de fissions
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dans l'enceinte, sur les différentes possibilités de stratification du
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corium. J'ai aussi fait le choix de focaliser sur l'EPR alors qu'il
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existe aussi d'autres stratégies sur les autres réacteurs du parc de
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génération II (Les CP, P4/P'4 et N4). J'ai également restreint aux REP
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français, sans analyser les autres stratégies équivalentes sur
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[[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_VVER][VVER]],
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[[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_AP1000][AP1000]], ou
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[[https://fr.wikipedia.org/wiki/APR-1400][APR1400]]. Je n'ai pas non
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plus parlé des filières à eau lourde
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([[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_CANDU][CANDU]]),
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bouillantes
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([[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_%C3%A0_eau_bouillante][BWR]],
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[[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_ABWR][ABWR]]), rapides
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([[https://fr.wikipedia.org/wiki/Superph%C3%A9nix][SPX]]) ou encore des
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filières thermiques (HTR &
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[[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_%C3%A0_tr%C3%A8s_haute_temp%C3%A9rature][VHTR]])
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et à sels fondus
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([[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_%C3%A0_sels_fondus][MSFR]]).
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Chaque technologie, présente une stratégie adaptée. *Tous les futurs
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réacteurs devront quoiqu'il en soit prendre en compte les accidents
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graves en compte*.
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Je vous donne mes sources sur [[https://we.tl/t-Ubd7Pil4Np][ce lien]]
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(attention il n'est valable que 7 jours). Tout est public et trouvable
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sur le site de l'ASN et/ou de l'IRSN.
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* *Annexe*
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* Tags:
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- Nuclear
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- Accident
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- Epr
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- Astec
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- Fukushima
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