Le logiciel libre et la recherche publique partagent un objectif : le bien commun, au service de tous. Cette présentation revient sur cette «légende» urbaine qu'est le bien commun, et la science ouverte, pour essayer de les analyser à l'aide de l'exemple concret issu du monde de la recherche qui est celui de PAPPSO.
PAPPSO s'est dotée d'une infrastructure informatique complète : réseau, serveurs, stockage, calcul et postes personnels, basée sur des systèmes et logiciels libres. Elle développe elle même plusieurs logiciels sous licence libre et en particulier toute la chaîne de traitement informatique des données protéomiques. Ce choix s'est opéré naturellement. Il facilite la reproductibilité des traitements, apporte une maîtrise fine des logiciels et permet l'intégration de codes sources tiers.
La recherche publique profite et bénéficie de l'apport du logiciel libre. Cet apport est essentiel pour l'utilisation des réseaux et systèmes informatiques. D'un point de vue scientifique, l'ouverture du code source et la liberté d'utilisation des logiciels libres garantissent l'échange de données, la réutilisation, la vérification par les pairs. Cet ensemble forme un bien commun protégé par des licences. De nombreux laboratoires y contribuent en utilisant ou en produisant des logiciels libres comme en témoigne en partie la forge du code source du secteur public (https://code.etalab.gouv.fr).
Comment contribuer efficacement ? Quelles sont les recommandations et obligations pour les établissements publics ? Quelle licence choisir ? Comment une licence copyleft peut-elle protéger ses auteurs et leurs œuvres, mais aussi séduire les partenaires privés ? Nous apporterons des réponses et des éléments de réflexions pour défaire quelques fausses croyances et promouvoir la construction collective d'une culture libre, au service du bien commun.